5 enseignements après la facile victoire de City face à Arsenal | OneFootball

Liverpool est certain de conserver sa première place, quelle que soit l’issue de la rencontre contre West Ham lundi soir. Reste qu’avec la facile victoire de Manchester City face aux Gunners hier, les Reds pourraient voir leur avance fondre à deux points en cas de défaite.

Manchester United et Chelsea ayant tous les deux gagné ce week-end, Arsenal a perdu sa cinquième place avec ce revers à l’Etihad Stadium.

Quelques enseignements à retenir du succès des protégés de Guardiola dimanche, en collaboration avec notre collègue du bureau anglais Lewis Ambrose.

Sergio Agüero parmi les plus grands

Les performances d’Harry Kane, de Mohamed Salah ou encore de Pierre-Emerick Aubameyang sont régulièrement saluées.

Quand Sergio Agüero recevra-t-il les louanges qu’il mérite ?

Auteur d’un triplé (son quatorzième pour Manchester City) le buteur argentin est revenu sur le podium des meilleurs finisseurs de PL cette saison (14 buts). Il a déjà inscrit 10 coups du chapeau dans le championnat anglais, et n’est donc plus qu’à 1 longueur d’Alan Shearer dans ce classement (11).

Depuis son arrivée en Angleterre en 2011, il a désormais inscrit 219 buts en 320 apparitions.

Tête magnifique sur l’ouverture du score, excellent déplacement sur le deuxième, et un peu de chance sur le troisième, même si le mouvement était encore très bon : on a assisté à un nouveau récital du Kun hier.

Et pourtant, Agüero n’est jamais cité comme le meilleur joueur de City, ou encore comme l’un des meilleurs étrangers venus jouer en PL. Il est grand temps que ça change.

Arsenal a (encore) montré ses limites

Pendant quelques minutes, avant que City ne reprenne l’avantage juste avant la pause, le match a eu des allures de réelle opposition.

Arsenal était parvenu à rapidement égaliser. De nouveau dans le match, les Gunners avaient réussi à se sortir d’une intense phase de pression. L’équipe de Guardiola, obligée de gagner pour tenir le rythme de Liverpool semblait alors nerveuse.

Le but du 2-1 de Sergio Agüero a fait très mal aux Gunners.

De retour de la pause, les Gunners n’ont pas tiré une seule fois au but, mais ont subi 13 tentatives de leurs adversaires. Pire, les ouailles d’Emery n’ont pas montré de signes de rébellion, ne réussissant aucune passe dans la surface adverse.

Passifs, attentistes, les joueurs d’Emery ont donné l’impression de jouer pour ne pas encaisser plus de buts, et de compter sur une contre-attaque miraculeuse pour égaliser. Et ce avec Lacazette et Aubameyang dans le 11 de départ. Arsenal est tout simplement trop facile à asphyxier actuellement.

On est loin de l’objectif annoncé par Emery à son arrivée, lorsqu’il souhaitait que son équipe soit « protagoniste » des rencontres.

La magie de Fernandinho

Dans une position de défenseur central sur les phases offensives des Gunners, dans l’entrejeu dès que City récupérait le ballon : Fernandinho était partout dimanche soir.

Le joueur brésilien est indispensable au collectif de Guardiola : il n’a manqué que deux rencontres, et Manchester City a perdu les deux matchs en question.

Il a excellé dans un rôle hybride : solide derrière, il a aussi été un initiateur efficace des phases offensives des Cityzens. Peut- être moins à son avantage que d’ordinaire, il a en revanche été proche de la perfection sur tous les ballons qu’il a eu à négocier. Un élément que Guardiola ne peut se permettre de perdre sur blessure si la course pour le titre venait à s’éterniser jusqu’au terme de la saison.

Guendouzi déjà taillé pour le plus haut niveau

Si on ne doit garder qu’un joueur de la bonne première période des Gunners, Matteo Guendouzi, du haut de ses 19 ans, est notre homme.

Moins à son avantage ces dernières semaines, le joueur a réalisé une performance époustouflante lors de la victoire contre Cardiff  plus tôt dans la semaine, et il a de nouveau été très solide face aux Cityzens. En réussissant l’intégralité des 20 passes tentées lors des 45 premières minutes, il a été la clé permettant aux Gunners de se sortir du pressing des joueurs de Guardiola.

Son influence et la qualité de son jeu ont ensuite décliné après la pause, à l’image de toute l’équipe. Reste que le joueur français impressionne par sa maturité. Une énergie débordante dans l’entrejeu, de la sérénité à un poste où il est encore novice ( il est défenseur central de formation) et un petit côté roublard malgré son jeune âge.

Guendouzi a de l’avenir au plus haut niveau.

Où était donc passé Sané ?

Les trois buts de Manchester City sont tous venus de l’aile gauche. L’aile habituelle de Leroy Sané. Mais le joueur allemand n’a pas foulé la pelouse de l’Emirates dimanche.

Arsenal, qui fait face à de nombreuses blessures en défense, a dû aligner Lichtsteiner en tant que latéral droit. L’ancien défenseur de la Juventus, aujourd’hui âgé de 35 ans, n’a pas semblé au niveau pour prétendre à une place de titulaire depuis son arrivée à Londres. Et la tendance s’est confirmée ce week-end.

Sterling est un formidable attaquant, mais a souvent le réflexe de repiquer dans l’axe pour pour créer le danger ou marquer lui-même. Avec Sané aligné d’entrée, Guardiola aurait pu mettre à mal Lichtsteiner et prendre un avantage décisif beaucoup plus tôt dans la rencontre.

Ce choix est vraisemblablement stratégique de la part de Guardiola. L’idée était sans doute de le préserver en vue du calendrier chargé qui attend les Cityzens, avec des rencontres à venir contre Everton et Chelsea, ou encore l’échéance en Ligue des Champions contre son ancien club, Schalke, où il aura un rôle prépondérant à jouer.

Le coach espagnol a profité de la profondeur de son banc : Sané va arriver frais pour des rencontres au moins aussi importantes. Un luxe que n’a pas Emery avec les Gunners.