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Nicolas Basse·8 octobre 2019
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Nicolas Basse·8 octobre 2019
Le 2 décembre 2010, le Qatar a été officiellement choisi pour accueillir la Coupe du monde 2022.
Une décision de la FIFA qui laissait 12 ans au pays du Moyen-Orient pour mener un chantier titanesque : construire neuf nouveaux stades et en rénover trois.
ProblĂšme pour un des pays les plus riches du monde avec une population dâĂ peine plus de 2 millions dâhabitants : le manque de main-dâoeuvre qualifiĂ©e.
Ainsi, des milliers dâouvriers ont Ă©tĂ© recrutĂ©s Ă lâĂ©tranger, notamment en Inde et au NĂ©pal. Une tradition depuis des dĂ©cennies intensifiĂ©e pour la prĂ©paration de la Coupe du monde.
Depuis plusieurs annĂ©es, les conditions de travail de ces ouvriers sont dĂ©criĂ©es par les organisations humanitaires. Mais la chaleur, la surcharge de travail et lâinsĂ©curitĂ© nâentrainent aucune rĂ©action des instances du football.
Le Guardian publie cette semaine une longue enquĂȘte concernant les morts survenues sur les chantiers au Qatar, dont ceux des stades. Et les chiffres sont terrifiants.
Depuis 2012, plus de 2700 indiens et népalais seraient morts dans le pays. Des chiffres confirmés par les autorités népalaise et indienne.
MalgrĂ© tout, le Qatar ne semble pas sâĂ©mouvoir du phĂ©nomĂšne et attribue la plupart de ces morts Ă des causes « naturelles ». Les autoritĂ©s sanitaires nâouvrent pas dâenquĂȘte et nâorganisent pas dâautopsie pour en savoir plus sur ces nombreux dĂ©cĂšs, les autopsies Ă©tant interdites par la loi du pays (sauf en cas de suspicion de crime ou de maladie grave ayant entrainĂ© la mort).