Ballon d'Or féminin, la misogynie a la vie dure dans le football | OneFootball

L’initiative de décerner pour la première fois de l’histoire de la compétition le Ballon d’Or féminin est une excellente idée, destinée à mettre en lumière l’explosion du football féminin partout dans le monde.

La première gagnante de l’histoire du Ballon d’Or est la joueuse norvégienne Ada Hederberg, récompensée pour ses trois titres consécutifs en D1 féminine et en Ligue des Champions avec l’OL.

Le club lyonnais est d’ailleurs extrêmement bien représenté, 7 joueuses figurant parmi les 15 premières au classement.

Malheureusement, la misogynie teintée de beauferie a la vie dure dans le football, en témoigne l’intervention lamentable de Martin Solveig au cours de la soirée. Le DJ-résident de la cérémonie, 5 minutes après avoir félicité la joueuse norvégienne pour son sacre, alors qu’elle est censée danser avec lui, lui a demandé si elle pouvait twerker devant l’assemblée.

Forcément gênée, la joueuse lyonnaise lui répond alors par la négative, avant de malgré tout lui accorder la danse prévue dans le protocole.

Une remarque assez honteuse, qui démontre une fois de plus qu’en dépit de cette innovation louable de promouvoir le football féminin à l’occasion d’une telle cérémonie, le milieu du foot, sans généraliser à l’intégralité de ses acteurs, est encore solidement ancré dans un machisme profond et bête.

Le genre d’écart nauséabond dont on se serait bien passé, et qui est la preuve tangible que l’intellect de Martin Solveig est à la hauteur de son talent musical, à savoir proche du néant.

À bannir, on espère que l’organisation de la prochaine édition du Ballon d’or saura choisir avec un peu plus de soin ses intervenants.