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Pierre Germain·14 juin 2019

Franck Ribéry a encore faim de ballon

Image de l'article :Franck Ribéry a encore faim de ballon

À 36 ans, après 12 années en Bavière ponctuée de 23 trophées, Franck Ribéry n’est toujours pas prêt à raccrocher les crampons.

L’attaquant français a tout gagné avec le Bayern, mais en dépit de ces années fastes, il se sent prêt à « encore relever un beau défi », comme il l’a révélé dans une interview donnée à l’Équipe. Extraits.


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Sur ses 12 ans à Munich : Une histoire d’amour est vite née avec ce club, ses dirigeants et ses supporters. Quand je suis arrivé, le Bayern restait sur une quatrième place en Bundesliga et n’était pas en Ligue des champions. Douze ans après, je pars avec vingt-trois titres. Ça fait presque deux trophées par saison. C’est énorme ! En plus, je voulais finir en beauté, et je l’ai fait. Je suis très fier de moi. S’il fallait me mettre une note, ce serait dix sur dix ! Je suis aussi très fier de l’image que je laisserai ici comme joueur.

Sur la fin de l’histoire avec le Bayern : J’ai vécu vraiment des choses très fortes avec le Bayern. Et cette belle sortie… Il y a tout eu autour de ce dernier match de Championnat à domicile contre l’Eintracht Francfort (5-1). Cette victoire, ce record absolu de neuf titres de champion pour moi, mon dernier but à l’Allianz Arena, l’accueil des 75 000 spectateurs, la fête avec le public mais aussi avec tous les miens, ceux que j’aime et qui étaient là. J’avais tout préparé. J’avais loué un bus afin qu’ils soient entre eux et qu’ils se sentent bien.

Concernant son avenir : J’ai encore faim. Et je pense que j’ai encore à donner. Tant que je sens que j’ai le haut niveau dans les jambes et dans la tête, j’irai le chercher. Je ne tricherai jamais. Je peux peut-être encore jouer dans un grand club… Je réfléchis. J’ai cette expérience qui fait souvent la différence. À 36 ans, si je marque encore des buts comme ça, ce n’est pas un hasard. Je suis toujours là. J’ai toujours été très professionnel, beaucoup travaillé. Tous ces efforts et cette discipline ont payé par cette longévité.

À propos de la gestion de la pression : Je ne me mets jamais de pression. Je joue libre. Je suis quelqu’un qui aime le foot, se faire plaisir et faire plaisir. Je ne connais pas la peur. Le foot, c’est mon métier, je suis un vrai pro, mais la passion a toujours été mon moteur. Quand j’étais à Boulogne, en National, je rejouais parfois après les matches, le soir, avec mes potes de la cité. Je sais que je dois tout au foot. C’est pour ça que je le respecte. C’est pour ça aussi que je suis toujours à ce niveau, tout en haut, à mon âge.

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Sur ses qualités : Le travail, la vitesse, la technique. Mais mon mental a été essentiel dans ma réussite. Il faut arriver à surmonter les difficultés, dans ta vie, dans ta carrière. Il faut affronter les blessures. J’en ai connu mais je n’ai jamais lâché. Ma carrière n’a pas été rose au début. […] Je sais ce que c’est la galère. Mon père qui trime, pas d’argent, 1 000 euros par mois pour la famille…

Son plus grand match avec le Bayern : Il y en a eu plein. Peut-être le Barça en 2013. C’était spécial à la maison (4-0) comme au Camp Nou (0-3). On leur met 7-0 sur les deux matches en demi-finales de Ligue des champions. Il y a eu également la Supercoupe d’Europe, à Prague, toujours en 2013 face à Chelsea.

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Sur le Ballon d’Or 2013 : Plus qu’une déception, c’est la plus grosse injustice de ma carrière. Pas seulement pour moi, pour beaucoup de monde. J’étais au-dessus et je finis 3e. Je n’avais rien à envier sur cette année-là à Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi. Je le dis en toute humilité parce que c’est la vérité. Il y a eu trop de choses bizarres qui se sont passées autour de ce vote.

À propos de sa relation avec les supporters bavarois : La vérité, c’est qu’on n’est rien sans eux. Ce sont les fans qui vous font. Ce sont eux qui te donnent cette force, qui font parler de toi. On les fait rêver, mais eux aussi font rêver. […] De la part des supporters du Bayern, j’ai toujours ressenti de l’amour et du respect. Je ne pourrai jamais les oublier.

Sur la suite immédiate de sa carrière : Je ne le sais pas encore. Je veux jouer encore deux saisons. L’argent, je l’aurai partout. Mais il y a aussi le challenge. Je suis devant une décision importante. [..]. Je sens que je suis encore capable de relever un beau défi. J’ai encore besoin d’adrénaline. Le jour où je sentirai que je suis cuit, je dirai stop. Je suis réaliste.