Le parcours des Bleus jusqu'à la finale | OneFootball

Le parcours des Bleus jusqu'à la finale | OneFootball

Icon: OneFootball

OneFootball

Pierre Germain·13 juillet 2018

Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

Les Bleus ont l’occasion, 20 ans après la 1ère consécration lors du Mondial 98, d’enrichir le palmarès international de la France d’une deuxième étoile. Comment en sont-ils arrivés là ?

Le travail de fond

Pour cette génération, qui s’est construite ces 6 dernières années, savamment et patiemment façonnée par Deschamps depuis 2012, et endurcie par les échecs connus lors des deux derniers rendez-vous internationaux majeurs, la finale de dimanche peut confirmer la progression d’un groupe et marquer l’aboutissement du travail de fond effectué sur la durée.


Vidéos OneFootball


Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

Cette finale est l’occasion rêvée, en cette année du 20e anniversaire du plus grand succès footballistique du foot français, de tuer les pères de 98, dont les exploits ont nourri la ferveur autour du foot ces 20 dernières années. L’équipe actuelle en est l’héritière, et peut boucler la boucle en imitant, 2 décennies plus tard, ces illustres ainés.

Pour en arriver à jouer cette finale, et se donner la chance de – peut-être – glaner un nouveau titre, les Bleus ont disputé 6 matchs. Un parcours semé d’embûches négocié avec brio.

Une phase de poule solide sans briller

Dans un groupe jugé largement à sa portée, la France débute face au supposé maillon faible de la poule, l’Australie. Une rencontre qui sera finalement un piège déjoué de peu par les Bleus. Du combat rugueux contre une équipe bien préparée physiquement et solide défensivement, Deschamps, fort de son expérience, retiendra surtout la victoire.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

« Gagner le premier match c’est très important » déclare le sélectionneur après les débuts poussifs de ses protégés. Une victoire précieuse du point de vue comptable, car combinée à la victoire du Danemark face au Pérou, elle donne la possibilité aux Bleus de se qualifier dès le deuxième match.

Précieuse pour la confiance également, car elle pose les bases de l’assise psychologique collective, primordiale pour gagner un Mondial.

Le déclic et la qualification

La deuxième rencontre face au Pérou est déjà décisive. Les Péruviens sont éliminés en cas de défaite et de victoire du Danemark dans l’autre match, la France peut quant à elle valider son billet pour les huitièmes. La France gagne un nouveau combat, tenant bien le score après l’avoir ouvert.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

« On a marqué, puis on a défendu, on a été solides, c’était là le petit déclic » estime Griezmann plus tard dans la compétition. Les Français gagnent leur place en huitième au courage, et peuvent aborder sereinement le Danemark. Un dernier match affligeant au niveau du spectacle proposé, dont le triste contenu sera unanimement dénoncé par les observateurs.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

Malgré un intérêt sportif proche du néant, contre une équipe dont le plan est clairement d’assurer la qualification en jouant la défense à outrance, les Bleus sont impuissants. Incapables de percer la carapace danoise, les Bleus conservent leur première place mais sont décriés pour la pauvreté du jeu proposé.

Une rencontre fondatrice

Avec 7 points en 3 rencontres, la France se qualifie, mais le contenu interroge. Le débat fait rage, les critiques sur le jeu affiché pleuvent. En huitième, la France affronte une Argentine en crise, qualifiée in extremis après une phase de poule lamentable. De cette rencontre flamboyante, on retiendra la performance de Kylian Mbappé, qui explose aux yeux de tous.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

Le gamin de Bondy tient son match référence et éclabousse la rencontre de son talent, offrant un pénalty aux Bleus sur une chevauchée fantastique, avant de couronner une performance éblouissante de 2 buts personnels. La France, à réaction, montre du caractère. Menée pour la première fois, l’équipe réagit avec sérénité et retourne magistralement le scénario de la rencontre.

Cette rencontre, fondatrice pour la suite, montre un groupe soudé, déterminé et sûr de ses forces. Plus abouti offensivement, ce match consolide les bases d’un groupe qui confirme sa faim de victoire et sert à faire le plein de confiance pour les matchs à venir.

Une sérénité inébranlable

En quart de finale, les Français donnent confirmation de la sérénité affichée face à l’Argentine. L’Uruguay, qui n’a encaissé qu’un but avant la rencontre, s’annonce coriace. Mais la démonstration de force est impressionnante. Certes diminués offensivement par l’absence de Cavani, les Uruguayens n’inquiètent jamais véritablement l’équipe de Deschamps.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

La rencontre est symptomatique du fonctionnement en équipe, de la générosité du groupe, de sa solidité. Rarement déstabilisés, les Français remportent sereinement le combat annoncé. Comme un symbole de la force défensive qui se dégage de l’équipe, Suarez ne touche pas un ballon dans la surface de la rencontre. Kanté est exceptionnel, il survole la rencontre et dévore le milieu.

Avant la demi-finale, Hernandez annonce la couleur. « Vous verrez 11 chiens sur le terrain », déclare le disciple de Simeone. La prestation des Bleus contre la Belgique en est l’illustration parfaite. Contre l’équipe la plus talentueuse offensivement du dernier carré, le plan tactique des Bleus fonctionne à merveille.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

Après 20 minutes fébriles, la grosse assise défensive française cesse de vaciller. Laissant la possession aux Belges, les Français fonctionnent en contre. Ils réussiront au final 2 fois plus de frappes cadrées que les Diables Rouges, malgré un jeu axé sur une défense de fer.

La gagne à tout prix

Une fois l’unique but de la rencontre marqué, on voit 11 guerriers défendre corps et âme jusqu’à la dernière minute, à l’image d’un Matuidi qui sort un peu sonné après avoir donné sa vie pour le maillot.

Amers, les Belges dénonceront le jeu proposé par les Bleus, mais force est de constater que cette victoire n’est pas volée, tant l’altruisme de chacun des Tricolores et leur faim de vaincre, saupoudrés d’une dose de roublardise pour tenir le résultat éclatent au grand jour.

Image de l'article :Le parcours des Bleus jusqu'à la finale

C’est cette hargne, cette culture de la gagne qui a permis aux Bleus d’en arriver là. Comme l’a dit Griezmann « Si on l’étoile, je m’en fous de la manière dont on joue ». Un bon résumé de la soif de victoire insufflée par Deschamps dans ce groupe, lui qui sait bien qu’un Mondial ne se gagne pas au talent, mais à la force mentale.

Il en faudra encore aux Bleus face à des Croates qui n’ont rien à leur envier en matière d’abnégation et de force mentale. Rendez-vous dimanche.