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Bruna Fernandez·7 mars 2019

đŸ“œ 5 moments sexistes dans le football en 2018-2019

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Nous sommes dans l’ùre de #MeToo, et pourtant. Dans le monde du football comme partout ailleurs, le machisme et la misogynie continuent de faire la Une.

À l’occasion de la journĂ©e internationale de la lutte pour les droits des femmes, sĂ©lection non exhaustive des dĂ©rapages sexistes les plus remarquĂ©s depuis le 8 mars dernier.


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  1. Martin Solveig et le « twerk »

À 23 ans, la NorvĂ©gienne Ada Hegerberg a remportĂ© le premier Ballon d’Or fĂ©minin de l’histoire. Alors qu’elle venait de monter sur scĂšne pour rĂ©cupĂ©rer son trophĂ©e, le DJ Martin Solveig a jugĂ© bon de lui demander si elle savait twerker.

« Ça vient de mon mauvais usage de la langue anglaise » s’est ensuite excusĂ© le musicien. (
) « C’était une mauvaise blague. »

« Je ne savais pas que cela pouvait ĂȘtre vu comme une offense, surtout quand on regarde la sĂ©quence en entier, qu’on a terminĂ© ensemble en dansant sur du Frank Sinatra ». Ah c’est sĂ»r qu’une valse, ça excuse tout.

  1. Les applaudissements de Patrice Evra 

Consultant pour la chaĂźne anglaise ITV pendant la Coupe du Mode, Patrice Evra s’est illustrĂ© par une remarque dĂ©placĂ©e. Également consultante, l’expĂ©rimentĂ©e footballeuse Eniola Aluko dĂ©briefait le match du Costa Rica.

L’ex-dĂ©fenseur français a alors affichĂ© sa surprise et applaudi l’analyse de l’internationale anglaise, avant de remettre une couche un peu plus tard.

« C’est juste extraordinaire. Je pense que l’on devrait partir, Henrik, parce qu’elle en sait plus sur le foot que nous. Je suis trĂšs impressionnĂ©, vous savez. » Condescendance, j’appelle ton nom.

  1. Denis Balbir et le timbre de voix 

« Une femme qui commente le foot masculin, je suis contre. » C’est ce qu’avait dĂ©clarĂ© Denis Balbir lors d’une interview accordĂ©e Ă  TV Magazine sur le site du Figaro en octobre 2018.

« Dans une action de folie, elle va monter dans les aiguĂ«s. Je sais qu’on va me traiter de misogyne et de sexiste », avait assurĂ© le commentateur de M6 et RTL. « Mais ce n’est pas parce que c’est une femme ! C’est parce que le timbre de voix ne fonctionnerait pas. »

MalgrĂ© ses plates excuses sur Twitter, les SociĂ©tĂ©s de journalistes de M6 et RTL avaient publiĂ© un communiquĂ© pour  se dĂ©solidariser « de ces paroles dĂ©placĂ©es et n’approuvent pas ces propos tenus par le prĂ©sentateur ».

  1. « Une femme ne peut pas parler tactique »

Fulvio Collovati est Champion du Monde de football avec l’Italie en 1982. Fin fĂ©vrier, dans l’émission italienne « Quelli che il calcio » l’ancien dĂ©fenseur a donnĂ© son avis sur les femmes commentatrices.

« Quand j’entends une femme parler de tactique, ça me retourne l’estomac. Je n’y arrive pas. Si elle parle juste du match, de comment ça s’est passĂ©, ok. Mais elle ne peut pas parler de tactique, parce qu’une femme ne comprend pas comme un homme. »

Quelques jours plus tard, la RAI a enfin réagi et annoncé avoir suspendu son consultant pour deux petites semaines seulement. Pourquoi ne pas le remplacer par une femme, tiens ?

  1. « Ne refais plus jamais ça, OK ? »

C’est une scĂšne courante Ă  la tĂ©lĂ©vision. Une journaliste est en duplex devant le stade avant un match, et des supporters tentent de l’embrasser, la toucher. Des agressions que ces femmes sont obligĂ©es de repousser en direct.

Le 24 juin dernier, la reporter brĂ©silienne JĂșlia GuimarĂŁes a Ă©tĂ© l’un de ces victimes en Russie. « Ne refais plus jamais ça, OK ? Je ne t’ai pas autorisĂ© Ă  faire ça, jamais. Ce n’est pas poli, ce n’est pas bien. Respect ! » a-t-elle lancĂ© alors qu’un supporter tentait de lui arracher un baiser.

Si la vidĂ©o a fait le tour du monde, elle est loin d’ĂȘtre la seule a avoir subi les mĂȘmes assauts devant la camĂ©ra.