Il y a 10 ans : la grève des Bleus à Knysna | OneFootball

Titres, légendes, gloire, épopées… et scandales. Malgré sa facette radieuse, l’histoire du football français est parsemée de zones d’ombre, de procès et d’événements honteux. Il y a 10 ans : le fiasco de Knysna.

Le contexte

Qualifiés in extremis en barrage grâce à une main d’Henry contre l’Irlande, les Bleus enchainent quatre matchs de préparation très inquiétants – une victoire contre le Costa Rica pour un nul et deux défaites, dont une contre la Chine – avant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.

17 juin. Après un nul 0-0 contre l’Uruguay en ouverture, la France s’incline 2-0 face au Mexique. Les chances des Bleus de sortir du groupe sont infimes. Le 19 juin, le journal L’Equipe réalise sa Une sur les insultes qu’aurait proféré Anelka à l’encontre du sélectionneur Raymond Domenech. La FFF demande à Anelka de présenter ses excuses. Celui-ci refuse de les adresser au sélectionneur, malgré l’insistance d’Evra. Anelka est écarté du groupe, Evra affirme que le vrai souci des Bleus est « le traître » ayant révélé les insultes d’Anelka.

20 juin, 11h. Franck Ribéry s’invite sur le plateau de Téléfoot, nie les tensions au sein du groupe, se veut positif et annonce vouloir gagner le dernier match contre le pays hôte. La France est prêt pour vivre le plus grand scandale de sa sélection nationale.

Les faits

20 juin, 16h. Les Bleus, attendus pour l’entraînement, refusent d’y participer. La raison ? Ils protestent contre l’exclusion de leur coéquipier. Les joueurs signent des autographes avant de monter dans leur bus. Patrice Evra, resté plus longtemps à l’extérieur, a une altercation avec le préparateur physique Robert Duverne. Il faut que Raymond Domenech les sépare.

Dans la foulée, Jean-Louis Valentin, directeur délégué de l’équipe de France, tente de s’enfuir. Rattrapé par des journalistes, il déclare : « Ce qui se passe est un scandale. Ils ne veulent pas s’entraîner. C’est inacceptable. Je suis écoeuré. » Il annonce sa démission.

Trente minutes plus tard. Alors qu’il était dans le bus avec les Bleus et le président Escalettes, Domenech descend et se rapproche des journalistes. Il leur lit le communiqué des joueurs d’une voix blanche puis remonte dans le bus, qui repart. En moins d’une heure, les Bleus viennent de refuser de s’entraîner durant une Coupe du monde et de renvoyer une image terrible à toute la planète.

Le 22 juin, la France est battue 2-1 par l’Afrique du Sud et quitte le mondial avec deux défaites et un nul. L’onde de choc médiatique et politique déclenchée par le fiasco de Knysna ne fait que commencer.

Les conséquences