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Bruna Fernandez·5 février 2019

Nouvel an Chinois : comment le football a conquis l'Empire du milieu

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Depuis quelques années, le football a débarqué en force dans l’immense marché chinois.

À l’occasion du Nouvel An Lunaire ce mardi, plusieurs grands clubs européens ont décidé de célébrer cette date importante sur les réseaux sociaux.


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Maillot floqué en Chinois, vidéo spéciale, tout est bon dans l’année du Cochon.

Pas vraiment en vogue jusqu’à il y a 10 ans, la Chinese Super League est devenue l’une des destinations préférées des joueurs en manque de temps de jeu ou en fin de carrière.

Une bonne façon de gonfler son compte en banque tout en apportant sa pierre à un édifice à l’immense potentiel.

Dans un pays de 1,4 milliard d’habitants, les stades se remplissent vite. En moyenne 26 000 spectateurs se sont installés dans les tribunes la saison passée. Contre 20 900 en Ligue 1.

Carlos Tevez, Oscar, Hulk, Axel Witsel, Alexandre Pato, Gervinho, Ramires, Marouane Fellaini… autant de grands noms partis en Chine pour y trouver un nouveau souffle.

La raison de cet engouement est simple. En mars 2015, le président chinois Xi Jinping s’est donné pour objectif d’organiser la Coupe du Monde dans trente ans et de la gagner.

Résultat, le pays s’est métamorphosé en amoureux du ballon rond. Des centres de formation ont poussé comme des champignons, dont le plus célèbre reste la Guangzhou Football School.

À l’extérieur aussi, les Chinois envahissent le terrain vert. Leurs grandes entreprises investissent ainsi dans les clubs étrangers. En France, le FC Sochaux et Auxerre ont été rachetés par des milliardaires chinois.

« Parmi les étapes, il y a le fait que des entreprises chinoises s’intéressent au foot et investissent dans des équipes européennes » expliquait Michel Desbordes, expert en marketing du sport sur Europe 1.

Et vice-versa. Dans l’autre sens, les clubs européens font des placements stratégiques au pays des cerfs-volants. À l’exemple du LOSC, qui compte déjà 7 écoles de football à Suzhou, près de Shanghai.

Si la Chine est encore bien loin d’avoir le niveau de l’Europe,  la culture du football rentre peu à peu dans l’esprit du pays.

À tel point qu’en 2006, l’ancien président de la Fifa Sepp Blatter a reconnu le « Cuju » comme premier ancêtre du sport le plus populaire du monde.

« Le football est originaire de Chine » avait-t-il assuré. Ce jeu antique consistait certes à taper un ballon avec les pieds, mais n’est pas du tout considéré comme l’origine du « soccer » anglais par les historiens.

Du casse-tête chinois à l’opération marketing réussie, il n’y a qu’une passe.