📽Les précédentes finales de Coupe du Monde des Bleus | OneFootball

En ce 12 Juillet, date anniversaire de la victoire de 1998, retour sur les deux finales jouées par la France en Coupe du Monde.

Avant le match de dimanche, l’équipe de France a déjà disputé deux finales de Coupe du Monde au cours de son histoire, avec des fortunes diverses.

Si celle de 1998 fut synonyme de consécration pour la bande des Thuram, Deschamps, Zidane et Blanc, la conclusion de l’édition 2006 et le souvenir de la défaite face à l’Italie conservent un goût amer pour tous les fans de football français.

1998 : France-Brésil (3-0)

Après s’être sortie du piège de la Croatie en demi-finale grâce au doublé historique de Thuram, la France affronte le grand Brésil en finale de sa Coupe du Monde.

Dans un stade de France plein à craquer, les Bleus affrontent l’épouvantail de la compétition, champion en titre, qui s’est défait difficilement des Pays-Bas en demi-finale, après prolongation. Sur la feuille de match, des grands noms de part et d’autre. Ronaldo, incertain avant le match en raison d’un malaise survenu la veille, débute finalement.

Les Français démarrent mieux cette rencontre et partent à l’assaut du but brésilien. Guivarc’h a d’emblée deux belles opportunités d’ouvrir le score, mais ne trouve pas le cadre. Après un début dominé par les Bleus, le match s’équilibre et le Brésil se procure plusieurs bonnes occasions.

Le score reste vierge jusqu’à la 27e. A ce moment du match, Roberto Carlos concède un corner évitable. Tiré au premier poteau par Emmanuel Petit, il est repris par Zidane, qui inscrit le premier de ses deux buts en fouettant la balle d’un coup de tête rageur imparable pour Taffarel.

Zizou récidive de la tête juste avant la mi-temps. Les Français obtiennent deux corners successivement. Le premier, tiré par Petit du côté droit, est repoussé par la défense. Sur le deuxième en revanche, Djorkaeff trouve Zidane, étrangement laissé seul par la défense brésilienne. Le meneur de jeu double la mise, la France mène 2-0 à la pause.

Le Brésil revient des vestiaires avec un plan d’action outrageusement offensif. Comme un symbole, Denilson remplace Léonardo. La tactique est proche de porter rapidement ses fruits, lorsque Ronaldo, profitant d’une transversale de classe de Roberto Carlos, frappe à bout portant et oblige Barthez à sauver sur sa ligne.

La France tremble lorsque Desailly, taulier de la défense, est exclu à la 67e pour deux avertissements consécutifs. Djorkaeff est remplacé par Vieira pour museler le milieu, et Petit doit suppléer Desailly en défense centrale. Les Bleus subissent les vagues d’offensives des Brésiliens, qui ne parviennent à trouver la faille, à l’image de Denilson, dont la frappe effleure la transversale.

Les minutes filent et le score demeure inchangé, la France tient sa première étoile. Alors que le temps réglementaire est sur le point de s’achever, les Français lancent une ultime contre-attaque, suite à un corner raté des Brésiliens. Dugarry initie l’action, sert Vieira, qui lance Petit en profondeur.

La frappe croisée du joueur d’Arsenal finit sa course dans le petit filet de Taffarel. En inscrivant le 1000e but de l’équipe tricolore, Petit conclut le plus beau chapitre de l’histoire de la France en Coupe du Monde, parachevant avec ce troisième but la seule victoire française lors d’un Mondial depuis la création de la compétition.

2006 : France-Italie (1-1 5-3 tab)

Tombeurs de l’Espagne, du Brésil puis du Portugal, la France aborde la rencontre en favorite. A l’Olympia Stadion de Berlin, les Tricolores font face à l’Italie, qui reste sur des succès face l’Australie et l’Ukraine et une difficile victoire face à l’Allemagne après prolongation.

Zidane met la France en orbite sur un pénalty généreux dès la 7e minute, trompant Buffon d’une Panenka légendaire, qui touche la transversale, retombe derrière la ligne avant de retoucher la barre grâce à l’effet.

La France ne mène pas longtemps au score, puisque Materazzi égalise 10 grosses minutes plus tard, reprenant de la tête un corner de Pirlo. Toni est proche d’inscrire le deuxième but italien à la 36e, mais sa tête touche la barre de Barthez. La mi-temps est sifflée, les Italiens ont globalement dominé, sans se créer beaucoup d’occasions.

Les Français démarrent fort le deuxième acte, emmenés par un Henry en feu, à l’image de son action à la 50e, quand il élimine 3 joueurs avant de centrer en retrait, tentative repoussée par la défense.

Les Bleus poussent, et auraient dû obtenir un pénalty quand Ribéry est fauché dans la surface 3 minutes plus tard, mais l’arbitre ne bronche pas. Aucune des deux équipes ne parvient à prendre l’avantage : le but de Toni est refusé pour une position de hors-jeu, avant que Buffon ne repousse la frappe d’Henry.

A la fin du temps réglementaire, les deux équipes sont à égalité. Dans les prolongations, Ribéry a une énorme occasion à la 98e mais sa frappe ne trouve pas le cadre du but de Buffon, battu sur cette tentative. 5 minutes plus tard, le gardien italien réalise une parade exceptionnelle sur la tête puissante du capitaine des Bleus, sans doute la plus occasion de la rencontre.

La suite est terrible pour la France. 107e minute, Zidane perd ses nerfs. Provoqué par Materazzi, le meneur des Bleus lui assène un coup de tête en pleine poitrine et est exclu de la rencontre. Triste fin de carrière internationale pour le meilleur joueur de sa génération.

Le sort du match se décide aux pénaltys. Alors que les Italiens réussissent l’intégralité de leurs cinq tirs aux buts, Trezeguet flanche dès la deuxième tentative : sa frappe touche la transversale avant de ressortir. Au terme de la séance, la Squadra Azzura s’impose et glane sa quatrième Coupe du Monde.